Fonds P088 - Isabelle Martel Bélanger

Isabelle Martel Bélanger est née à Beauport le 3 juillet 1913 et est décédée à Amos le 24 juillet 2002. Aînée d’une famille de quatre filles, elle a neuf ans lorsque ses parents Lorenzo Martel et Léna Trempe s'installent à Amos. Son père, premier comptable de la place et employé de la scierie Beauchemin, décédera toutefois hâtivement en 1933.

Étudiante douée passionnée de littérature et de musique, Isabelle Martel quitte la région à la fin des années 1920 pour poursuivre sa formation académique à l’École normale de Nicolet. En 1940, elle épouse Henry Bélanger, un prospecteur originaire de Notre-Dame-du-Lac (Témiscouata) et ancien propriétaire de l’hôtel Manoir du Nord de 1931 à 1933. Ils résideront pendant quelques années à Montréal, rue Dorchester, puis reviendront s’établir à Amos. Quatre enfants – Hélène, Odette, François et Danièle – seront issus de leur union.
Vers les années 50, en dépit des conventions de l’époque, le couple se sépare. Afin de subvenir à ses besoins et ceux de ses enfants, Isabelle Martel Bélanger travaille alors comme couturière pour divers commerces amossois – notamment Chez Pierre, Charron, Jaymore et Boutique Paul. Passionnée de mode vestimentaire, elle anime également des défilés locaux Elle s’établira alors au 166, 13e Avenue Est et y demeurera toujours par la suite.

Isabelle Martel Bélanger s'est tout particulièrement fait connaître pour son intérêt envers la vie culturelle et son amour de l’art sous toutes ses formes. Elle s’impliquera notamment au sein des Jeunesses musicales de l’Abitibi-Témiscamingue, un regroupement affilié aux Jeunesses musicales du Canada. Cinéphile, amatrice de théâtre et d’arts visuels, elle collectionnera au cours de sa vie de nombreuses invitations et programmes de soirée qui permettent de retracer l’évolution de la vie culturelle régionale. Ses champs d’intérêt diversifiés, sa pensée féministe et son vaste cercle de connaissances et d’amis font d’elle un personnage à contre-courant des stéréotypes associés à son époque.