Zone d'identification
Type d'entité
Personne
Forme autorisée du nom
Godon, Alexina (Mme Philippe Croteau)
Forme(s) parallèle(s) du nom
Forme(s) du nom normalisée(s) selon d'autres conventions
Autre(s) forme(s) du nom
Numéro d'immatriculation des collectivités
Zone de description
Dates d'existence
1870-1948
Historique
Alexina Godon épouse Philippe Croteau, veuf de son premier mariage, en 1891 : 15 enfants seront issus de cette union, dont cinq couples de jumeaux. La famille est alors établie sur une terre peu fertile située dans le comté de Champlain. Le décès prématuré de Philippe Croteau, en 1913, contraint Alexina à une situation de grande pauvreté. Se refusant de participer au mouvement d’exode vers les États Unis, elle poursuivra le projet caressé par le couple d’aller s’établir en Abitibi. Ses deux fils aînés, l’une de ses filles et leur demi frère y feront ainsi le voyage dès 1914. Alors que sa fille deviendra domestique à la résidence Authier, les garçons commenceront à abattre du bois et à construire une cabane sur les deux lots de forêt vierge acquis sur le canton Figuery, dans la paroisse Sainte Thérèse d’Amos. Alexina et les autres enfants quitteront définitivement la Mauricie pour les y rejoindre en 1916. Alors âgée de 46 ans, Alexina Godon Croteau se portera acquéreur d’un troisième lot et participera aux tâches d’essouchage, d’asséchage du sol et de labourage sur les trois cents acres devenus leur nouvelle propriété familiale. En 1927, onze ans plus tard, la ferme qu’elle dirige sera estimée à 42 313 $ et sera présentée comme modèle par l’Ordre du mérite agricole, dont elle sera décorée la même année. Il s’agit de la première femme de la province de Québec à recevoir cet honneur. Dotée d’un sens pratique incontestable, celle présentée comme la « Maria Chapdelaine de l’Abitibi » dans une brochure propagandiste du ministère de la Colonisation aurait néanmoins affirmé en recevant son prix : « Un parchemin ça ne donne pas de quoi vivre. J’aimerais bien ça si je recevais un beau cadeau du gouvernement provincial ».